Après une première édition réussie l’an dernier, les Prix italiens d’endurance sont de retour, récompensant (virtuellement) les meilleurs pilotes de la saison de course automobile qui vient de s’achever – selon nos critères, bien sûr.

Équipe de l’année : Ferrari AF Corse. Un titre de champion du monde des constructeurs en WEC, fruit d’une longue expérience en GT Ferrari, puis de deux années consécutives au volant de l’Hypercar 499P. Une juste reconnaissance pour l’équipe créée et dirigée par Antonello Coletta, qui a ramené le titre suprême de l’endurance à Maranello après 52 ans.

Pilote de l’année : Comme toujours, le prix le plus difficile à décerner, car il récompense un pilote individuel dans une discipline où les équipages comptent généralement deux pilotes ou plus. Nous avons choisi Robert Kubica, ambassadeur de la 499P n°83, qui a triomphé au Mans contre toute attente. La seconde phase de la carrière du pilote polonais est désormais consacrée, et ce n’est pas un hasard s’il est bien-aimé par les fans italiens.

Mention spéciale à Richard Lietz, le nouveau champion WEC LMGT3. Le pilote autrichien expérimenté a également décroché sa sixième victoire de catégorie, la deuxième consécutive, au Mans, toutes au volant d’une Porsche. Antonio Fuoco, quant à lui, peut assurément célébrer sa splendide victoire à Macao, ainsi que sa contribution décisive au championnat, avec comme point d’orgue sa victoire à Lusail. Enfin, à ne pas oublier Alex Palou, la star de l’IndyCar Series, qui a remporté son quatrième titre en cinq ans.

Course de l’année : sans aucun doute, la Crowdstrike 24 Heures de Spa. C’est difficile de trouver une course plus équilibrée tout au long de la saison, avec autant de prétendants au titre. La victoire au classement général est revenue à la Lamborghini GRT Grasser de Mirko Bortolotti, Jordan Pepper et Luca Engstler, une maigre consolation face aux difficultés rencontrées par les autres projets compétition du constructeur de Sant’Agata, en attendant les débuts de la nouvelle Temerario GT3.

À suivre avec les Révélations de l’Année : parmi les équipes, nous tenons à saluer IDEC Sport, qui s’est battue jusqu’à la dernière course de l’European Le Mans Series malgré un équipage très hétérogène composé de Jamie Chadwick, Dani Juncadella et Mathys Jaubert ; ce dernier fera sans aucun doute parler de lui lors des débuts en compétition avec Genesis Magma Racing. Parmi les pilotes, nous souhaitons mettre en avant Riccardo Pera, un élément clé aux côtés de Lietz dans la victoire de Manthey 1st Phorm en WEC dans la catégorie LM GT3, et qui s’apprête à devenir un joueur important pour l’équipe de Meuspath.

Voiture de l’Année : Là encore, notre choix est évident : la Ferrari 499P. La création de Ferdinando Cannizzo – BoP ou sans BoP – a dominé la saison, dès les premières courses, engrangeant de précieux points sur des circuits traditionnellement défavorables comme São Paulo et Bahreïn. Ce succès a été couronné par une troisième victoire au Mans avec la jaune n° 83.

Nous terminons avec le Dépassement de l’Année : le grand final d’Ayhancan Güven dans la finale du DTM à Hockenheim a incontestablement remporté la palme. Cette année, le championnat allemand s’est imposé comme la référence en GT3, et la bataille entre le pilote turc et la BMW de Marco Wittmann dans les dernières minutes de la course a offert un point d’orgue parfait à une saison où pas moins de neuf pilotes se sont disputé le titre lors de l’ultime manche.

Piero Lonardo – Luca Pellegrini

Photos : Piero Lonardo, GTWC Europe, DTM